La prise de conscience des enjeux écologiques de notre époque par une grande partie de la population nous pousse à remettre en question toutes nos activités. Le golf n’est pas épargné par la question puisqu’il représente une activité ‘non –essentielle’, et qu’il est naturellement consommateur de ressources naturelles importantes pour sa préservation. Est –il possible de maintenir le golf, si l’on veut préserver la planète ?
Une prise de conscience aussi soudaine que massive
Le numérique joue un rôle fondamental dans la prise de conscience écologique d’une grande partie des Français et des Françaises. Entourés à longueur de journée d’écrans de toutes tailles, nous n’avons jamais été autant soumis à d’incessantes injonctions sur nos modes de penser et de nous comporter.
Un phénomène, qui a été glissé sous le tapis pendant de nombreuses années par nos politiques occupe désormais le devant de la scène : il faut sauver notre planète !
Et c’est à nous, les humains, qui l’avons-nous même bien amochée, de réparer nos erreurs. C’est désormais une certitude, répétée en boucle sur tous les médias, partout, tout le temps. Ces cinq dernières années, des campagnes massives pour la préservation de la planète sont déployées, amplifiées par les réseaux sociaux, les téléphones mobiles, et le pathos. Vite, il faut sauver les ours blancs !
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Quelles sont les ressources nécessaires à la pratique du golf ?
C’est ainsi logiquement que les industries les plus polluantes sont montrées du doigt : le plastique, la mode, la construction, l’agriculture, etc. Problème, des enjeux financiers colossaux protègent leurs intérêts. Il faut donc faire culpabiliser au maximum l’individu, afin de revoir, chacun, à notre petite échelle, nos modes de fonctionnement. Je vais jouer au golf le dimanche, est-ce que je ne serais pas égoïste ? J’utilise ma voiture 30 minutes pour me rendre sur mon parcours de golf, cela tout d’abord consomme de l’essence et donc du pétrole. Une fois sur place, je vais fouler 4 heures durant un superbe parcours de golf. OK, mais comment est-il entretenu ? Des tondeuses, qui elles aussi tournent au pétrole, permettent d’entretenir quotidiennement les fairways et les greens.
Des machines sont employées pour ramasser les balles du practice. Pire, pour entretenir les 400 golfs en France, ces royaumes de quiétude, ces écrins de verdure, il faut… de l’eau, en grande quantité. Et, déjà, des voix s’élèvent pour pester contre la pratique du golf en France et dans le monde. Les extrémistes de l’écologie montent au créneau : Non, il n’est plus possible d’employer de l’eau potable pour distraire le bobo du dimanche qui souhaite pousser la petite balle blanche ! Sans parler des pesticides nécessaires pour entretenir ces paysages.
Une juste continuité de la pensée mainstream ?
On le constate aisément, il n’est plus possible, aujourd’hui, de penser tout et n’importe quoi.
La police du bon goût sévit et nous rappelle sans cesse le champ des possibles. Et celui-ci se restreint chaque jour davantage, sur la pression des minorités chaque jour plus influentes. Chacun veille ainsi à ne blesser personne, et l’humour n’est plus une excuse pour se permettre le moindre écart de conduite. Jugez par vous-même. Sur les plateaux télé, dans les années 90, tout était permis. Les blagues fusaient et n’épargnaient personne. Des humoristes tels que les Inconnus s’en donnait à cœur joie et n’épargnaient personne. Aujourd’hui, dans notre société moderne, ils ne pourraient tout simplement plus se produire. Trop choquant !
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Après l’autocensure, il est désormais l’heure de s’auto-restreindre : Je ne prendrai pas l’avion cette année, trop cher pour la planète ! Je prendrai le vélo au milieu des bus et des pots d’échappement, c’est meilleur pour la planète ! Je trierais mes emails pour ne pas encombrer les serveurs de Microsoft, je suis un bon citoyen. Pendant ce temps, l’oligarchie mondiale se marre à Davos, et nos politiques envisagent même d’enfoncer le clou : Le couperet est tombé, la maison individuelle, si chère à nous les Français, n’est pas écologique, il faudra penser à mettre fin à ce modèle… Devant le tollé produit, les propos ont été retirés par la ministre du logement, pour le moment… Non, les Français ne semblent pas encore prêts, … Mais peut-être l’année prochaine ou dans 5 ans ?
Ou disposer le curseur pour préserver notre environnement ?
Dans ce climat ambient, jusqu’où doit-on aller dans la régulation des libertés des peuples ; ou plutôt, pour être précis, dans le formatage des esprits à l’auto régulation de nos propres libertés individuelles ? Après le logement, va-t-on s’en prendre aux cuisines bientôt ? Non, Madame la ménagère, votre four n’est pas écologique ! Il consomme de l’électricité. Il en va de même de votre plaque vitrocéramique d’ailleurs. Allons, tout ceci n’est pas une pratique durable, se faire à manger. Confiez plutôt votre alimentation à Delivr’nous ou Hubert X. Vous gagnerez du temps et de l’argent. Aujourd’hui, la merde, ça ne coute plus si cher, et en plus, c’est livré en moins de 10 minutes. Profitez-en pour balancer votre micro-ondes et voyez plutôt le résultat : Vous avez gagné 4 mètres carrés dans votre vie minable. Une nouvelle pièce à vivre pour envisager sereinement une sous location !
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Heureusement, nous n’en sommes pas encore là, mais restons vigilants, il semblerait que la propriété privée et les possessions individuelles ne sont plus en odeur de sainteté. L’heure est plutôt à la société de services, ou l’on ne possède rien, mais où l’on est heureux, puisque tout est accessible, tout le temps à portée d’App sur son mobile. Bientôt, le simple plaisir de conduire nous sera ôté, pour le bénéfice de tous. La voiture ‘autonome’ fera ainsi son apparition. Et puis, un jour, peut-être, ce n’est plus vous qui direz à votre voiture ou aller, mais ce sera elle qui décidera si la course sera envisageable, si vous avez suffisamment de crédit bien entendu…
Nos libertés golfiques sont-elles menacées sur le long terme ?
La liberté est un concept fluctuant. Ainsi, nos libertés de l’époque actuelle ne sont pas celles des générations qui nous ont précédées.
Nos contemporains s’en accommodent. Ainsi s’accommoderont également les prochaines générations de ce qu’il leur sera légué. Jouer au golf est une pratique polémique aujourd’hui. Ce n’était pas le cas par le passé. Sera-t-elle menacée à l’avenir ? Rien n’est moins sûr. Ou alors, il faudra prouver que le bilan carbone de cette activité n’est pas trop désagréable pour la planète. Si on n’arrive pas à le diminuer suffisamment, alors il faudra payer. Ce sera probablement les licenciés qui devront assumer ce surcout de taxe écologique. Peut-être faudra-t- il redorer l’image de ce sport, éliminer petit à petit les pesticides comme c’est le cas aujourd’hui, améliorer les rendements en eau pour maintenir les golfs. Peut-être fermeront ils durant les mois les plus chauds de l’année ? C’est en effet durant les mois les plus chauds de l’année qu’il est important de les arroser les plus. Il faudra peut-être choisir des variétés d’herbes plus résistantes ou moins gourmandes en nutriments et arrosages. Des greens synthétiques durables seront peut-être mis au point par des ingénieurs ? Les nouvelles technologies et l’étude de la biologie des sols viendront peut-être au secours du golf. En attendant, profitons des fairways autant que possible, il existe heureusement des moyens d’agir mois désagréables que nous priver de notre loisir favori ! Eteindre la télé et réduire notre boulimie digitale, est une urgence vitale pour le bon sens et l’équilibre de notre planète.
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