C’est fait, après 3 jours de compétition Pour cette édition, l’équipe Américaine de Ryder Cup remporte le trophée ! Ils auront dominé leur adversaire depuis le premier jour, et les Européens n’ont jamais semblé être en mesure de retourner la situation. Dommage pour le spectacle, puisque le suspens était aux abonnés absents, tant la différence de qualité entre les deux groupes était importante. Les Américains ont fait parler la poudre sur le sol, devant leur public, et peuvent se vanter d’avoir mis une bonne correction aux Européens (19-9 score final). C’est certain, il faudra corriger pas mal de choses d’ici 2023, la revanche se passera en Italie.

Un tracé favorable aux gros frappeurs Américains

On s’en souvient, le parcours de Golf National durant a Ryder Cup 2018 était taillé sur mesure pour les Européens. Les roughs étaient très touffus, et ne permettaient pas de s’égarer trop à côté des fairways sans risquer la punition. Les Américains se sont vengés, à coup sûr, sur ce tracé de Whistling Straits Golf Course. Les premières et secondes coupes de rough étant tout à fait jouables.

Une constellation de stars mondiales côté Américain

La majorité du top 10 mondial est constitué de joueurs Américains. Hormis Jon Rahm, le numéro un mondial, aucun Européen ne figurait dans le top 10 mondial au départ de cette Ryder Cup. C’est un ainsi que le classement mondial moyen pour l’ensemble de l’équipe européenne se situait aux alentours de la 30ème place. Tandis que du côté de l’équipe Américaine, la moyenne était la 9ème place, soit le meilleur classement jamais obtenu par une équipe de Ryder Cup. De très nombreux prétendants à la première place mondiale, et aux titres majeurs se situaient dans cette équipe. Le pire est à venir, car l’équipe est très jeune et semble promise à un avenir radieux. De quoi faire faire des cauchemars aux joueurs Européens ?

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Le public totalement acquis à la cause américaine

Cela semble a priori normal, puisque la compétition se déroulait cette année sur le sol US. Néanmoins, l’absence totale de possibilité de voyager pour les Européens a rendu impossible la présence de supporters Européens, qui auraient eu l’envie de faire le déplacement en avion. Hormis les supporters de cœur vivant à l’année aux Etats-Unis, les Européens ont été confrontés toute la semaine à un public 99% pro-Américain, ce qui n’a rien arrangé

Mais où est passé Rory ?

Durant toute la compétition, Rory Mcillroy n’aura été que l’ombre de lui-même. En plus de ses soucis de putting, c’est son driving qui s’est décomposé, son jeu de fer, mais également son chipping, une de ses plus grandes forces. Au-delà de la déroute technique, c’est le mental qui a été totalement inexistant, cette absence de flamme durant la tempête, de caractère aussi certainement, malgré sa victoire le dernier jour en simple. Difficile pour le capitaine Padraig Harrington de ne pas le faire jouer cependant, malgré son état de méforme global. Il n’est pas à douter que de voir Rory dans les cordes n’a pas mis le reste des joueurs de l’équipe dans les meilleures dispositions. Ses larmes à l’issue de la dernière journée resteront cependant une image forte de la compétition. Rory sait rester classe et humble dans la victoire comme dans la défaite. Il reviendra plus fort pour les prochaines éditions, à n’en point douter.

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 La paire Espagnole tire son épingle du jeu

Les deux compatriotes Espagnols Sergio Garcia et Jon Rahm ont été associés 3 fois durant les 4 parties de doubles, pour autant de victoires. Une complémentarité, et une complicité qui ont fait beaucoup de bien aux Européens, mais qui a été bien insuffisante dans l’ensemble, au vu de la tâche à accomplir. Aucune autre paire de joueur n’a su se forger lors de la compétition. Lorsque l’on repense à la fameuse paire de 2018 Mollywood (contraction de Tommy Fleetwood et Molinari) qui avait explosé les Américains, on se dit que l’on aurait bien aimé voir l’Italien de nouveau associé au chevelu Britannique. Tommy a semblé dans l’ensemble bien pâle lors de cette compétition.

Les Français s’en sortent bien…

Côté Français, aucune critique à émettre, normal, il n’y avait aucun représentant tricolore. Depuis 2014, année de la dernière participation d’un Français en la personne de Victor Dubuisson, aucun capitaine ne s’est aventuré à inviter un joueur Français. Même si cela est passé tout proche cette année du côté de Victor Perez… Espérons que ce dernier, libéré de cette pression pour la qualification à la Ryder retrouvera son jeu pour cette nouvelle saison.

L’ambiance au sein des équipes

L’équipe européenne, comme à chaque Ryder Cup semble dégager beaucoup plus de complicité que l’équipe Américaine. De franches rigolages sont aperçues régulièrement, et même le Community manager de l’équipe produit des contenus vidéos désopilants. Du côté Américains, malgré la nouvelle génération qui semble plus soudée que par le passé, de fortes individualités subsistent, et parmi les joueurs, il est clair que certains ne passeront par leurs vacances ensemble. Une semaine de Ryder Cup, c’est déjà beaucoup aux dires de Brooks Koepka par exemple. Devoir suivre une dynamique de groupe, modifier sa routine d’approche des grands rendez-vous, cela ne semble pas trop lui plaire. Néanmoins, du moment qu’il délivre des prestations de grande qualité sur les fairways et les greens, personne ne lui reprochera. Tiger Woods lui-même, en son temps, était en délicatesse avec cette approche par équipe, qui est en contradiction totale avec l’éducation des golfeurs de haut niveau, dont l’objectif est d’être le meilleur individuellement. Faire équipe avec les joueurs que tu affrontes toutes l’année, cela peut sembler incongru.

La revanche Européenne en 2023 ?

La compétition fera son grand retour en 2023 sur le sol Européen. Ainsi, elle fait son retour sur les années impaires, comme cela était le cas à l’origine. Que pourrons nous en attendre ? L’équipe US, qui était malgré tout composée en grande partie de rookies, risque d’être encore plus expérimentés. Bryson Dechambeau sera encore plus musclé, et ses drives partiront encore plus loin… Heureusement, l’équipe Européenne devrait retrouver son public, et peut-être que des nouveaux talents verront le jour, pour solidifier l’équipe d’un point de vue technique, putting.